Dans le cadre du 77e Festival de Cannes, Mohammad Rasoulof, réalisateur iranien en exil, sera présent pour dévoiler son nouveau film "Les graines du figuier sauvage". Ce film, en compétition pour la Palme d'or, marque un moment crucial de sa carrière, d'autant plus qu'il a récemment fui l'Iran pour échapper à une nouvelle condamnation.
Soutien du festival aux artistes persécutés
Thierry Frémaux, délégué général du festival, a affirmé que la venue de Mohammad Rasoulof est un signe fort de soutien "à tous les artistes qui, dans le monde, subissent violences et représailles dans l'expression de leur art". Le film sera projeté le vendredi 24 mai, juste avant l'annonce du palmarès.
Le récit de sa fuite
Pour échapper aux autorités iraniennes, Mohammad Rasoulof a dû prendre des mesures drastiques. Après avoir désactivé tous ses appareils électroniques, il s'est caché dans divers lieux secrets avant d'obtenir des papiers des autorités allemandes. Son objectif est désormais d'obtenir l'autorisation de se rendre en France pour être présent à Cannes.
Un film sur fond de répression
"Les graines du figuier sauvage" retrace l'histoire d'un juge d'instruction sombrant dans la paranoïa alors que des manifestations éclatent à Téhéran. Ce film lui a valu une lourde condamnation en Iran, où il a déjà été emprisonné deux fois. La répression dans le pays s'est intensifiée depuis les manifestations de 2022, consécutives à la mort de Mahsa Amini.
La détermination d'un artiste
Malgré la menace constante de l'incarcération, Mohammad Rasoulof ne renonce pas à son art. Lauréat de nombreux prix internationaux, dont l'Ours d'or à Berlin en 2020, il envisage de retourner en Iran après avoir réalisé les films qu'il souhaite. "Je dois d'abord faire ces films, et puis après, il sera toujours temps de rentrer et d'aller en prison", a-t-il déclaré, soulignant sa détermination à poursuivre son œuvre malgré les risques.